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HYMNE À LA RAISON


 
Puisque tu viens, Épouse austère,
Immortelle et sainte Raison,
Châtier des dieux de la Terre
L’inconsciente trahison,
Dépouille, ô flamme solitaire,
La sombre forêt du mystère
De sa malsaine frondaison,
Et chasse l’ombre délétère
Des désirs dont la brume altère
Le cercle entier de l’horizon.

Mes mains au vol ont pris la trombe
Des rêves qui troublaient mes sens,