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L’abîme d’épouvante où t’a précipité,
En ta pourpre d’orgueil dérisoire et qu’embrase
La mystique splendeur des gloires de l’extase,
De tes espoirs trahis l’immense vanité ;
Relève-toi, Vaincu que mon geste consacre !
L’épreuve t’a trempé pour de nouveaux combats :
Je viens à toi, sereine et tranquille, et là-bas,
La nuit des dieux descend sur un soir de massacre,
Je t’apporte la force avec la liberté ;
Du désert de tes jours j’ai chassé les présages,
Dominateur ! qui du labeur entier des âges,
As, du droit que t’a fait ta naissance, hérité :
Je t’appartiens : je suis aussi la délivrance :
Toi qui, le front nimbé d’un joug de flamme et d’or,
Fus l’esclave superbe et frémissant encor
De ton propre désir et de ton espérance,