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Mon pouvoir est égal à mon droit souverain :
L’immanence des lois en moi-même est latente,
Et nulle main rebelle impunément n’attente
A la sombre équité de mon fléau d’airain.
Mon immobilité laisse le chœur des lyres
S’accorder aux accents des mortelles douleurs,
Et le désir crédule, en tunique de fleurs,
Effeuiller dans les vents le printemps des sourires.
Au firmament futur je ne daigne pas voir
Ces lueurs que les Temps prennent pour une aurore,
Et mon indifférence aux yeux calmes ignore
Les bras tendus de la détresse et de l’espoir.
Je n’entends pas les pleurs des souffrances mystiques ;
Les martyrs à mes pieds, dans leur robe de sang,
Sans un regard de moi, meurent, en bénissant
Le mirage anxieux des veilles extatiques.