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PAROLE DE PUISSANCE
Ta pensée est debout au seuil du sanctuaire :
Les tombeaux violés t’ouvrent leurs secrets noirs,
Et livrent au Héros, venu du fond des soirs,
Trésor en vain commis à la paix mortuaire,
Le sommeil des aïeux et la fierté des hoirs.
Les dogmes et les lois sous tes pieds agonisent ;
Les dieux captifs, pleures des pâles asservis,
En long cortège d’ombre, à leurs autels ravis,
S’en iront deux à deux, sous les lampes qui luisent,
Et de leur vanité peupleront tes parvis.
Que les passés conquis encombrent ta demeure !
La dépouille du monde, écrasée en monceaux,