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Les chevaux du soleil entravés dans nos plaines,
Et, courbé sous le joug de nos mains souveraines,
L’attelage de nos destins ».
Lorsque retentiront des paroles pareilles,
De quel effroi nouveau seront-ils donc glacés,
Ces survivants debout parmi tant de passés,
Et de quelles clameurs s’empliront leurs oreilles !
« Si l’inconnu n’est plus qu’un sépulcre comblé,
Si l’hydre de l’abîme a clos ses mille gueules,
Si les pôles tournants, dont les géantes meules
Broient les soleils épars comme des grains de blé,
Désormais dans nos mains sont des leviers dociles
De qui notre pouvoir a maîtrisé l’effort,
Si, par delà le phare allumé de la mort,
L’océan du secret nous a livré ses îles ;