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AUX SAGES À VENIR


 
Mais quand vous reviendrez du profond de vos veilles,
Maîtres de la pensée et du savoir futurs,
O calmes découvreurs des suprêmes azurs,
Quand, las du faix conquis des lointaines merveilles,

Lourds des derniers secrets des derniers univers,
Vous déploierez, pour les nations étonnées,
Devant le peuple humain, roi de ses destinées,
Les registres du monde à ses regards ouverts,

Quand vous redescendrez dans la cité de gloire
Où les vivants d’alors pour vous s’assembleront,
Quand, princes de ces temps, le diadème au front,
Déjà sacrés par le génie et la victoire,