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LA VÉRITÉ
O Toi dont nul mortel n’a soulevé les voiles,
Dont nul porteur de Dieux, nul ravisseur d’étoiles
N’a vu frémir encor la vierge nudité,
Vers qui, du fond des temps, monte, jamais lassée,
Par l’ouragan des jours, comme un aigle, bercée,
Toute notre espérance avec notre pensée,
Unique et multiforme et sainte Vérité !
Ne descendras-tu pas de ton trône de gloire,
En quelque nuit où des planètes de victoire
Palpiteront comme l’écume de la mer,
Où ton temple intégral, des assises au faîte,