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Quand ils t’apparaîtront, fendant de leurs épaules
L’épaisseur du suaire écrasant des soleils,
Les farouches esprits du silence, pareils
Aux figures armant le soc dressé des môles ;
Quand la Nuit te dira : « Tu n’iras pas plus loin !
Vaisseau sacré, porteur de Dieux et porteur d’âmes ! »
Sur tes ponts envahis, où crouleront les lames,
Tes suprêmes combats seront-ils sans témoins ?
Et quand dérivera, sous les muettes ondes,
Sans doigt pour le compter et sans yeux pour le voir,
Noyé dans l’insensible éternité du soir,
Le débris du naufrage inaperçu des mondes,
Cette heure viendra-t-elle où le ciel sera noir ?