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Si de votre tombeau le ciel n’est pas le seuil ?

Alors, ô Terre ! quand tes peuples éperdus
Verront pâlir, par l’ombre éternelle étouffées,
Les constellations, ces antiques trophées
Aux arcs du firmament par leur rêve appendus,

Quand, pris dans les remous des ultimes désastres,
Ils ne pourront plus que deviner autour d’eux,
Eparse aux profondeurs du vide monstrueux,
La spectrale présence invisible des astres,

Alors, sous l’assaut lourd du funèbre océan,
Debout encor, prête à sombrer, sous la marée
Des ténèbres, la Vie entière, exaspérée,
Cloûra-t-elle, en défi formidable au néant,

Le pavillon de l’Homme à l’axe de tes pôles