Puis tout rentre au néant accoutumé : le vent
Apporte à temps égaux, par rapides bouffées,
L’haleine étrange avec les plaintes étouffées
Du monstre aux mille bras et qui n’est pas vivant.
Sur la poupe déserte où luit, par intervalles,
Comme un sillon d’acier, l’éclair vertigineux,
La barre est sans gardiens, et seuls, d’horribles nœuds
La tiennent droite et haute à l’assaut des rafales,
A peine, inentendus du ciel illimité,
Un murmure, et, parfois, un cri de chair souffrante,
Et, d’instant en instant, dans l’ombre indifférente,
Le choc sourd d’un cadavre aux flots pâles jeté…
Les siècles ont passé : la science élargie
Nimbe de feux ardents notre front souverain :
Mais, toujours, sous la tente aux pilastres d’airain
De la mort, vainement par nos torches rougie,
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