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Cloue en formidables faisceaux,
Sur les chapiteaux des pilastres,
Un essaim d’aigles colossaux
Dont les yeux brûlent, tels des astres,
Dans la pierre où tu les encastres
Comme des rostres de vaisseaux.
Et vous, dont la présence crée
La sainte lumière éthérée,
Princes de la Beauté sacrée
Qui priez sous le grand ciel noir,
Vous à qui seul je pourrai rendre
Les pompes du suprême soir,
O vous seuls qui pouvez comprendre,
Prêtres de vos autels en cendre,
Un culte à jamais sans espoir !
Vous tous dont le geste m’enseigne,
Que votre mémoire dédaigne
La Terre désertée où saigne
La vanité du vieux soleil ;
Et, hors de l’antique mensonge
De l’occident et du réveil,