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Houles que bat le fouet strident des aquilons,
Que cinglent en fuyant les tourmentes perdues,
Que l’ouragan, ce noir veneur des étendues,
Ecrase du sabot de ses grands étalons,
O troupeau harassé des flots ! géantes hardes !
Bétail aux monstrueux fanons, qui secouez
Les festons par l’écume ironique noués
Aux plis rugueux de vos encolures hagardes,
Qui, chaque nuit, comme un égorgement sacré,
Comme un entassement piétiné de chairs nues
Et rouges, encombrez les mornes avenues,
Du palais où se meurt l’Astre Roi massacré,
Houles de pourpre et d’or, ô victimes ! vouées
Au bûcher colossal du funèbre occident,
Que, sur sa route d’ombre et de gloire, en grondant
Chasse et roule l’armée en marche des nuées,