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IL FAUDRAIT…


 
Ces Mots venus vers nous du fond de l’Invisible,

Il faudrait les creuser dans un métal terrible
Tailler au cœur du roc vierge, en plein bloc massif,
Leurs arêtes de grès et de diamant vif,
Et marteler, avec des morceaux de montagne,
Des clous pour tes fixer » aux murs du firmament,
Pour que l’éclat fatal de leur embrasement,
Dans la brume stupide où l’Humanité stagne,
Fit s’éclairer des fronts marbrés d’ombre et de feux
Sous les torches soudain flambantes des cheveux.