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LES PRIÈRES


 
Elles montent toujours, candides et lustrales,
Animant du frisson où s’étouffent leurs râles
La volute d’argent des encens attiédis,
Vers l’illusoire azur que fleurit de lumières
Le prestige ancestral des ferveurs coutumières,
Par l’apparition des pâles paradis,

Elles montent, et, comme une onde,
Elles enveloppent le monde
D’un attentif recueillement,
Et leurs essaims, en lente ronde
Apaisant leur frémissement,
Sous l’orage des destinées