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lorsqu’on les considère d’une manière abstraite, n’existent pas toutes dans la nature, parce que, dans l’état de vie, les organes ne sont pas simplement rapprochés, mais qu’ils agissent les uns sur les autres, et concourent tous ensemble à un but commun. D’après cela les modifications de l’un d’eux exercent une influence sur celles de tous les autres. Celles de ces modifications qui ne peuvent point exister ensemble, s’excluent réciproquement, tandis que d’autres s’appellent, pour ainsi dire, et cela non seulement dans les organes qui sont entre eux dans un rapport immédiat, mais encore dans ceux qui paroissent au premier coup d’oeil les plus éloignés et les plus indépendans.

En effet, il n’est aucune fonction qui n’ait besoin de l’aide et du concours de presque toutes les autres, et qui ne se ressente plus ou moins de leur degré d’énergie.

La respiration, par exemple, ne peut s’opérer qu’à l’aide des mouvemens du sang, puisqu’elle ne consiste que dans le rapprochement de ce fluide avec l’élément environnant ; or, comme c’est la circulation qui imprime les mouvemens au sang, elle est, pour ainsi dire, un moyen nécessaire pour procurer la respiration.

La circulation elle-même a sa cause dans l’action musculaire du coeur et des artères ; elle ne s’opère donc qu’à l’aide de l’irritabilité.

Celle-ci, à son tour, tire son origine du fluide nerveux, et par conséquent de la fonction de la sensibilité, qui