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vertèbres, il y en a qui n’ont de ganglions que dans les grandes cavités, comme les mollusques, et d’autres qui les ont tous sur le cordon médullaire même, dont ils paroissent être des renflemens : ce sont les insectes et quelques vers articulés.

Les différences dans les sens extérieurs concernent leur nombre, ou le degré d’énergie de chacun d’eux.

Tous les animaux vertébrés ont les mêmes sens que l’homme.

La vue manque aux zoophytes, à plusieurs vers articulés, à plusieurs larves d’insectes, et aux mollusques acéphales. L’ouïe ne se retrouve, au moins nous n’avons encore apperçu ses organes, que dans quelques mollusques et dans quelques insectes. Les trois autres sens, mais sur-tout le toucher et le goût, ne paroissent jamais manquer.

Mais chacun de ces sens peut varier beaucoup par son énergie et par le degré de complication de ses organes. La perfection du toucher, par exemple, dépend de la délicatesse des tégumens extérieurs, et de la division des extrémités qui exercent plus particulièrement ce sens, en s’appliquant d’une manière plus ou moins exacte aux corps que l’animal veut connoître. C’est sur-tout dans le nombre, la mobilité des doigts et la petitesse des ongles, que l’anatomiste trouve des caractères importans.

Les yeux peuvent être plus ou moins mobiles, plus