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l’urine et qui se trouvent dans tous les animaux à sang rouge, lui en enlèvent plusieurs par cette voie. Les différentes substances qui s’échappent par les pores de la peau, et celles qui coulent continuellement par ceux du canal intestinal, et dont une grande partie passe avec les excrémens, le débarrassent des autre. Ces trois sortes d’excrétions se suppléent l’une l’autre jusqu’à un certain point, et paroissent en cela tendre toutes à un but commun.

Tel est l’ensemble des organes qui constituent l’animal considéré individuellement, et qui suffisent à son existence isolée, tant qu’il ne s’agit point de multiplier son espèce ; tel est, dis-je, leur ensemble dans les animaux d’un ordre élevé : mais il s’en faut bien qu’ils soient tous réunis dans tous les animaux. Nous verrons qu’à mesure qu’on descend dans l’échelle des êtres, ils disparoissent successivement, et qu’on finit par ne trouver dans les derniers des animaux que ce qui est nécessairement lié à l’idée d’animal, c’est-à-dire un sac sensible, mobile, et capable de digérer.

En examinant bien la manière d’agir de tous ces organes, on s’apperçoit que tout ce qui se passe dans le corps animal s’opère par la combinaison et la décomposition des fluides qui y sont contenus. On donne à l’opération animale par laquelle un fluide est séparé d’un autre, ou est formé d’une partie des élémens de l’un mêlés avec une partie de ceux d’un autre, le nom de secrétion,