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du bas ventre, des couvercles des ouïes, et de plusieurs autres parties selon les diverses espèces.

L’air n’a pu être employé à la formation de la voix que dans les animaux qui respirent par des poumons cellulaires, parce que ce n’est que chez eux qu’il entre et sort par un tube unique et alongé. À un ou à deux endroits de ce tube se trouvent des membranes susceptibles de tension, que l’air fait vibrer en passant contre elles, et qui produisent alors les sons variés que nous appelons voix. les animaux qui n’ont point de voix proprement dite ne sont pas pour cela tous dépourvus de la faculté de produire un son, mais il a lieu chez eux par d’autres moyens.

Le sang éprouve à son passage, dans l’organe respiratoire, une espèce de combustion qui le débarrasse d’une partie de son carbone en l’enlevant sous forme d’acide carbonique, et qui augmente par là la proportion de ses autres élémens.

L’effet de cette opération sur l’air respiré est de le priver de son oxygène, qui est le seul des fluides aériformes qui puisse servir à la respiration.

Son effet sur le sang est moins connu : on sait que dans les animaux à sang rouge il en rehausse la couleur, et lui donne la faculté de déterminer le coeur à se contracter. Il y a même lieu de croire que c’est cette action de l’air sur le sang qui donne médiatement aux fibres charnues leur faculté contractile. Le sang a besoin de perdre encore plusieurs autres principes ; les reins, qui en séparent