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articulations sont pourvues d’autant de muscles qu’il est nécessaire pour les différens mouvemens dont elles sont susceptibles, chacun de ces muscles entraînant l’os auquel il s’attache dans sa propre direction. Ils peuvent être considérés comme les puissances motrices ; leur force, le point de leur insertion, la longueur et le poids des parties attachées au levier qu’ils doivent mouvoir, déterminent la vîtesse et la durée du mouvement qu’ils peuvent produire. C’est de ces diverses circonstances que dépendent la force du saut, l’étendue du vol, la rapidité de la course, l’adresse pour la préhension, qui ont été attribuées aux différentes espèces d’animaux : mais, comme nous l’avons vu plus haut, tout cet appareil resteroit immobile s’il n’étoit animé par le systême nerveux.

La substance blanche et molle qui fait l’essence de ce systême est divisée en filets, qui se rapprochent les uns des autres pour s’unir en faisceaux, qui deviennent toujours plus composés jusqu’à leur union au faisceau commun de tous les nerfs, qui porte le nom de moelle épinière, et dont l’extrémité antérieure aboutit au cerveau, c’est-à-dire à une masse médullaire plus ou moins grande, et diversement figurée selon les espèces.

Nous ne nous appercevons de l’action des corps extérieurs sur le nôtre qu’autant que les nerfs qui en sont affectés communiquent librement avec le faisceau commun, et celui-ci avec le cerveau.

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