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nomme ainsi des faisceaux de fibres charnues, dont les deux extrémités sont attachées à des parties mobiles du corps animal ; lorsque les fibres qui composent le muscle se raccourcissent, les deux points auxquels il s’insère se rapprochent, et c’est par ce seul moyen que sont produits tous les mouvemens extérieurs du corps et des membres, même ceux qui sont nécessaires pour transporter le corps en totalité d’un lieu à un autre.

Les animaux qui ne peuvent que ramper n’ont leurs muscles attachés qu’à divers points de leur peau, à laquelle ils impriment les dilatations et les contractions alternatives qui sont les seuls mouvemens dont ils soient susceptibles ; mais ceux qui se meuvent en tout ou en partie avec quelque vîtesse et par des pas ou des sauts marqués, ont leurs muscles attachés à des parties dures, soit intérieures, soit extérieures, qui servent comme de leviers, et qui prennent les unes sur les autres des points d’appui que l’on appelle leurs articulations. on nomme squelette l’ensemble de toutes ces parties dures : lorsqu’elles sont recouvertes par les muscles, elles portent le nom d’os ; lorsqu’elles les recouvrent, elles prennent ceux de test, de coquille ou d’écaille, selon leur plus ou moins de consistance. Dans les deux cas, elles renferment toujours les viscères, et elles déterminent la forme extérieure du corps et les proportions de ses diverses parties. Les