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à des filamens qui semblent en être les molécules élémentaires. Lorsque les petites lames sont écartées, et qu’elles interceptent des vides sensibles, elles forment ce qu’on nomme de la cellulosité. Non seulement cette cellulosité enveloppe et pénètre les parties les plus denses, mais elle paroît presque toujours en former la base ; car les membranes ne consistent qu’en une cellulosité plus serrée, dont les lames sont plus rapprochées, et plus exactement couchées les unes sur les autres, et la macération les résout en une cellulosité ordinaire. Les vaisseaux ne sont que des membranes contournées en cylindres ; et toutes les parties molles du corps, si on en excepte les fibres, semblent être un assemblage de vaisseaux, et ne différer entre elles que par la nature des fluides que ces vaisseaux contiennent, par leur nombre, leur direction, et la consistance de leurs parois.

L’analyse chymique de ces substances tant solides que fluides nous y démontre un assez petit nombre de principes qui se trouvent presque tous dans chacune d’elles, quoique dans des proportions très-différentes. Quelques terres, quelques sels, le phosphore, le carbone, l’azote, l’hydrogène, l’oxygène, un peu de soufre, un peu de fer, combinés d’un grand nombre de manières, produisent divers composés, comme la gélatine, l’albumine, la fibrine, etc. , qui, en s’unissant à leur tour, forment les solides et les fluides animaux tels que