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est une fonction d’un troisième ordre, dont l’existence dépend de celle de la circulation, et qui est une suite éloignée des facultés qui caractérisent les animaux.

Il n’est pas jusqu’à la génération dont le mode dans les animaux ne soit dépendant de leurs facultés particulières, du moins pour ce qui concerne la fécondation des germes ; car la faculté qu’ils ont de se mouvoir et de se porter l’un vers l’autre, de desirer et de sentir, a permis de leur accorder toutes les jouissances de l’amour : et quant à la partie purement mécanique, leur fluide spermatique a pu rester à nud, et être porté immédiatement sur les germes ; tandis que dans les végétaux, qui n’ont par eux-mêmes aucun moyen de lancer ce fluide, il a fallu qu’il fût renfermé dans de petites capsules, susceptibles d’être transportées par les vents, et qui forment ce qu’on nomme la poussière des étamines. Ainsi, pendant que, pour la plupart des autres fonctions, les animaux ont reçu des appareils plus compliqués, à cause des facultés qui leur sont particulières, ces mêmes facultés ont permis que celle-ci s’exercât chez eux d’une manière plus simple que dans les végétaux.

Ces exemples montrent combien les seules facultés de sentir et de se mouvoir, que les animaux ont reçues de plus que les végétaux, ont d’influence sur les organes de toutes celles qui sont communes à ces deux sortes d’êtres. La comparaison que nous ferons dans la suite des divers