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qu’il reçoit par la grande chaleur de leur corps. Nous décrirons toutes ces cellules en traitant des organes de la respiration.

Enfin, le tissu des plumes, et sur-tout celui des pennes, et leur fermeté élastique, contribuent puissamment au vol par la légèreté et la grande étendue qu’elles donnent aux ailes. Nous les décrirons en détail, en traitant des tégumens de ces animaux. Mais ce ne sont pas seulement leurs plumes qui servent à agrandir l’aile ; l’angle compris entre l’humérus et l’avant-bras, et celui qui est entre l’humérus et le tronc, sont garnis d’une expansion de la peau, qui est tendue par des muscles particuliers que nous décrirons en traitant du pannicule charnu.

Il y a des oiseaux qui ne volent point du tout : ce sont les autruches, parmi les terrestres, et les pingoins et les manchots, parmi les aquatiques. Leurs ailes sont si petites qu’elles paroissent n’être là que pour ne pas faire d’exception trop marquée aux règles de ressemblances des classes.

En revanche, il y a des mammifères qui volent assez bien, quoique sans avoir d’ailes. Ce sont les chauve-souris ; leurs bras, leurs avant-bras, et sur-tout leurs quatre doigts sont excessivement alongés, et interceptent un grand espace, qui est rempli par une membrane fine, qui s’étend encore jusqu’aux pattes, et des deux côtés de la queue. Elle forme une surface assez étendue et assez ferme pour élever dans l’air l’animal auquel elle appartient.