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qu’ils ne croissent que par la juxta-position de molécules nouvelles qui viennent envelopper par leurs couches la masse des premières, et qu’ils ne se détruisent que lorsque quelque agent mécanique vient en séparer les parties, ou que quelque agent chymique vient en altérer les combinaisons, les corps organisés, tissus de fibres et de lames dont les intervalles sont remplis de fluides, se résolvent presque entièrement en substances volatiles, naissent sur des corps semblables à eux, et ne s’en séparent que lorsqu’ils sont assez développés pour agir par leurs propres forces, s’assimilent continuellement les substances étrangères, et, les intercalant entre leurs molécules, croissent par une force intérieure, périssent enfin par ce principe intérieur et par l’effet même de leur vie.

L’origine par génération, l’accroissement par nutrition, la fin par une véritable mort, tels sont donc les caractères généraux et communs à tous les corps organisés : mais si plusieurs de ces corps n’exercent que ces fonctions-là et celles qui en sont les accessoires, et n’ont que les organes nécessaires à leur exercice, il en est un grand nombre d’autres qui exercent des fonctions particulières, lesquelles non seulement exigent des organes qui leur soient appropriés, mais encore modifient nécessairement la manière dont les fonctions générales sont exercées, et les organes qui sont propres à ces fonctions.

De toutes ces facultés moins générales, qui supposent