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inflexible et plus courte à proportion que dans les quadrupèdes : ce qui fatigue moins les muscles de l’épine, et rend plus facile le changement de position du centre de gravité, qui devoit être suspendu entre les ailes dans le vol, et sur les pieds dans la station. Leur tête est généralement petite, et le bec acéré en pointe, forme commode pour fendre l’air. Leur cou est plus long, beaucoup plus flexible que celui des mammifères, pour suppléer au défaut des bras et à l’inflexibilité du tronc, et pour changer, suivant le besoin, la position du centre de gravité, en portant la tête en avant ou en la retirant en arrière.

Il falloit que ce centre de ravité fût constamment dans la partie inférieure du corps, autrement l’oiseau n’auroit pu s’empêcher de tomber sur le dos. C’est ce que produisent la grandeur des muscles pectoraux abaisseurs de l’aile, et la position des releveurs, qui sont situés sous le thorax et non dessus, comme dans les quadrupèdes.

La légèreté du corps des oiseaux leur donne aussi plus de facilité pour s’élever. Elle est produite par les vuides de leursos, qui les allègent sans les affoiblir ; un cylindre creux étant plus robuste qu’un plein de même poids et de même longueur : et encore mieux par les grandes cellules aériennes qui occupent plusieurs parties de leur corps, et qui sont toutes en communication avec le poumon. L’air que les oiseaux respirent les gonfle de toutes parts, sur-tout à cause de la dilatation