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nouveau coup d’aile, il acquerra une nouvelle vîtesse ascendante, qui le portera aussi loin que la première, et en continuant ainsi il montera d’une manière uniforme.

S’il donne le second coup d’aile avant d’arriver au point où la vîtesse acquise par le premier est anéantie, il ajoutera la nouvelle vîesse à celle qu’il avoit encore, et en continuant ainsi il montera d’un mouvement accéléré.

S’il ne vibre pas à l’instant où sa vîtesse ascendante est anéantie, il commencera à redescendre avec une vîtesse accélérée. S’il se laissoit retomber jusqu’à la hauteur du point de départ, il ne pourroit remonter aussi haut que la première fois, à moins d’une vibration d’ailes beaucoup pls forte ; mais en saisissant dans sa chûte un point tel, que la vîtesse acquise pour descendre, et le moindre espace qu’il y a à redescendre, se compensent réciproquement, il pourra, par une suite de vibrations égales, se maintenir toujours à la même hauteur.

S’il veut descendre, il n’a qu’à répéter moins souvent ses vibrations, ou même les supprimer tout-à-fait. Dans ce dernier cas, il tombe avec toute l’accélération des graves : c’est ce qu’on nomme fondre ou descente foudroyante.

L’oiseau qui desend ainsi peut retarder subitement sa chûte en étendant ses ailes, à cause de la résistance de l’air qui augmente comme le carré de la vîtesse ; et il peut, en y ajoutant quelques vibrations, se mettre de nouveau en état de s’élever. C’est ce qu’on nomme une ressource.