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Article VI.

du vol. lorsqu’un oiseau veut voler, il commence d’abord par s’élancer dans l’air, soit en sautant de terre, soit en se précipitant de quelque hauteur.

Pendant ce temps-là, il élève l’humérus, et avec lui toute l’aile, encore ployée ; il la déploye ensuite dans un sens horizontal, en étendant l’avant-bras et la main : l’aile ayant acquis ainsi toute l’étendue de surface dont elle est susceptible, l’oiseau l’abaisse subitement, c’est-à-dire qu’il lui fait faire, avec le plan vertical de son corps, un angle plus ouvert par en haut, et plus aigupar en bas. La résistance de l’air à admettre ce mouvement qui lui est subitement imprimé, reporte une partie de l’effort vers le corps de l’oiseau, qui est mis en mouvement de la même manière que dans tous les autres sauts. Une fois l’impulsion donnée, l’oiseau serre l’aile, en reployant les articulations, et il la relève pour donner ensuite un second coup.

La vîtesse que l’oiseau acquiert ainsi pour monter, est graduellement diminuée par l’effet de la pesanteur, comme celle de tout autre projectile, et il arrive un instant où cette vîtesse est nulle, et où l’oiseau ne tend ni à monter ni à descendre.

S’il prend précisément cet instant pour donner un