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ou dans l’estomac ; mais il paroît que ce conduit ne laisse passer l’air contenu dans la vessie, qu’autant que l’animal y consent. Cet air est produit, du moins je crois pouvoir le prouver dans le chapitre déja annoncé, par le moyen de certains organes qui le séparent de la masse du sang, et dans un poisson bien portant, il tient toujours la vessie distendue.

Lorsque l’on crève la vessie natatoire, le poisson ne peut plus s’élever dans l’eau, et il se tient toujours couché sur le dos. Il en résulte que cette vessie donne au dos la légèreté convenable pour qu’il demeure en haut, et que dans son état de plus grande extension, elle rend le corps entier du poisson assez léger pour s’élever dans l’eau. Il y a même des poissons dans lesuels la chaleur la dilate tellement, que lorsqu’ils sont restés quelque temps à la surface de l’eau à un soleil ardent, ils ne peuvent plus la comprimer assez pour redescendre. Mais, dans l’état ordinaire, le poisson la comprime précisément au degré qu’il faut pour être en équilibre avec l’eau, lorsqu’il veut demeurer dans un plan horizontal ; il la comprime encore davantage lorsqu’il veut s’enfoncer.

Cette compression a lieu au moyen des muscles latéraux du corps, qui tendent à rétrécir cette vessie en l’alongeant. Alors, sous une surface égale elle renferme moins de capacité, puisqu’elle s’éloigne davantage de la forme sphérique.

Les poissons qui n’ont point de vessie natatoire