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sens contraire de l’extension, roduiroit de la part du fluide une résistance égale en sens contraire, qui anéantiroit le mouvement, si les surfaces étoient restées les mêmes ; mais alors les nageoires du dos et de l’anus sont couchées contre le corps. Celle de la queue est serrée et rétrécie : d’ailleurs ce ployement se fait avec beaucoup plus de lenteur que le développement, qui est subit et violent. C’est après avoir passé par la ligne droite que la queue se reploye une seconde fois.

Elle se fléchit alors précisément en sens contraire ; et l’impulsion qui en résulte ayant une obliquité égale, mais opposée à celle qui a résulté du premier coup, la direction du corps reste droite.

C’est en frappant plus fort dans un sens que dans l’autre que le poisson se dirige à droite ou à gauche, et qu’il tourne horizontalement.

Quant à ses mouvemens en haut et en bas, ils paroissent dépendre, dans la plupart des poissons, de leur vessie natatoire. Nous décrirons la forme, les connexions et la structure intime de cet organe important, lorsque nous traiterons des sécrétions. Ici, où nous ne considérons que son usage dans le mouvement progressif : il nous suffit de dire que c’est une vessie plus ou moins grande, tantôt simple, tantô double, mais dont alors les deux parties communiquent ensemble par un canal étroit, qui est situé dans l’abdomen des poissons, tout contre l’épine du dos. Il y a le plus souvent un conduit qui mène de cette vessie dans l’oesophage,