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qui nagent le mieux sont ceux quiont le corps un peu alongé, et médiocrement comprimé.

La natation peut se faire dans un plan horizontal, ou dans des directions plus ou moins inclinées.

Voyons d’abord celle qui a lieu dans un plan horizontal. Le poisson supposé en équilibre avec l’eau (et il a des moyens de s’y mettre que nous indiquerons), lorsqu’il veut se porter en avant, ploye sa queue en deux sens différens, comme en s, par le moyen des muscles latéraux, si forts et si compliqués, que nous avons décrits.

Il étend ses nageoires du dos, de l’anus et de la queue, le plus qu’il peut, pour augmenter d’autant la surface de sa queue. Alors il la déploye avec une grande vîtesse, et selon que nous l’avons exposé ci-dessus, la résistance du fluide, c’est-à-dire la différence de la vîtesse qu’il admet, d’avec celle que l’effort du poisson tendoit à lui imprimer, tient lieu, pour ainsi dire, d’un appui solide, qui force la machine entière du poisson à se porter en avant avec le reste de cette vîtesse.

L’eau qui est au-devant du poisson résiste moins à son mouvement en avant, d’abord parce que la vîtesse avec laquelle il avance est beaucoup moindre que celle avec laquelle il tendoit à étendre sa queue ; ensuite parce que sa queue est revenue à la ligne droite, et qu’il ne présente plus au fuide que la largeur peu considérable de son corps.

Comme il faut qu’il reploie sa queue pour frapper un second coup, ce mouvement se faisant en