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de ces fluides à admettre le mouvement que les animaux qui nagent ou qui volent leur impriment par l’impulsion de certaines surfaces qu’ils meuvent avec beaucoup de vîtesse.

Cette vîtesse a besoin d’être d’autant plus grande que le milieu est plus rare, et il faut que les muscles qui la produisent aient une force bien supérieure à celle qui est exigée pour le simple saut sur un milieu solide ; mais il y a encore une condition de plus pour les mouvemens qui ont lieu dans des fluides. Comme l’animal est entièrement entouré par ces milieux, il trouveroit une résistance égale de toutes parts, et la vîtesse qu’il auroit acquise, en frappant le fluide en arrière, seroit bientôt perdue par celui qu’il seroit obligé de déplacer en avant, s’il ne pouvoit diminuer considérablement sa surface immédiatement après s’en être servi pour donner le coup.

La natation et le vol ont été attribés à des animaux de classes très-différentes : il y en a même qui réunissent ces deux espèces de mouvement ; mais cependant l’une se trouve exécutée de la manière la plus parfaite par la classe des poissons, et l’autre par celle des oiseaux. Nous considérerons d’abord les moyens que ces deux clases y employent, et nous les comparerons ensuite à ceux des espèces des autres classes.

Les poissons eux-mêmes ne nagent pas tous bien, comme tous les oiseaux ne volent pas. Ceux