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même entièrement. Le coureur penche son corps en avant, afin que son centre de gravité soit dans la position nécessaire pour être poussé dans ce sens par la jambe postéreure ; il est obligé aussi de porter l’autre jambe rapidement en avant pour empêcher la chûte. Le moindre obstacle qui arrête cette jambe, et l’empêche d’arriver assez tôt pour soutenir le corps, fait tomber le coureur : les retards de ce genre étant beaucoup plus dangereux dans la course que dans la marche, à cause de la plus grande vîtesse, les chtes y sont plus fréquentes.

L’homme ne varie sa manière de courir qu’en faisant ses pas plus ou moins longs, ou plus ou moins rapides ; mais les quadrupèdes les varient encore par l’ordre selon lequel ils élèvent chacun de leurs pieds ou le ramènent à terre.

Le trot est une course dans laquelle les pieds opposés en diagonales partent à la fois, et tombent à la fois, chaque paire alternativement, de manière cependant qu’il y a un instant très-court où ils sont tous les quatre en l’air. Cela produit une allure égale, dont les pas se font entendre en deux temps.

Le galop est une course dans laquelle l’animal soulève, à chaque pas, son train de devant, et l’élance par le déploiement de celui de derrière.

Lorsque les deux pieds de devant tombent à la fois, et ensuite les deux pieds de derrière aussi à la fois, c’est le galop forcé, qui est l’espèce de course