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Les paresseux ont une disposition contraire dans les ligamens. Leurs ongles sont naturellement reployés sous les doigts, et l’animal est obligé de les étendre par le moyen des muscles extenseurs, lorsqu’il veut s’en servir. Au reste, ces doigts sont fort peu commodes à cet animal, n’étant composés que de deuxphalanges, dont une très-courte, et l’autre entièrement revêtue par l’ongle ; et les os métacarpiens étant soudés ensemble et immobiles.

Les oiseaux grimpeurs se retiennent aussi par le moyen de leurs ongles aux inégalités de l’écorce ; ce sont principalement les ongles de derrière qui servent à les soutenir, et à empêcher les culbutes.

Quelques genres, comme les grimpereaux et les sittelles, n’ont qu’un seul doigt dirigé en arrière, mais il est-très fort : la plupart en ont deux, pour être mieux soutenus. Le genre des pics et celui des grimpereaux ont encore un autre arc-boutant, qui est leur queue, dont les pennes sont très-roides, et se fixent avec force contre les surfaces sur lesquelles ces oiseaux grimpent.

Les oiseaux ne peuvent exercer la préhension que par le moyen de leurs pieds ; et comme ils en ont besoin pour se soutenir, il n’y a qu’un petit nombre de genres qui les employent à cet usage ; excepté toutefois en volant, parce qu’alors leurs pieds sont libres ; et quelques espèces en nageant d’un seul pied, comme les pélicans et les cormorans.