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dedans au lieu d’être dirigée en dessous, les favorise encore.

Les autres animaux, qui grimpent continuellement, comme les sarigues, les phalangers, les fourmiliers et les paresseux, ont aussi cette disposition. Les deux premiers genres ont le pouce presque tout-à-fait dirigé en arrière, et formant une sorte de talon très-puissant. Dans les paresseux et les fourmiliers, il y a au talon une protubérance considérable qui remplit, jusqu’à un certain point, le même effet.

Plusieurs quadrumanes, les sarigues, les phalangers et les fourmiliers, ont, pour ainsi dire, un cinquième membre, qui les aide à grimper. C’est leur queue, au moyen de laquelle ils peuvent saisir les corps presque aussi fortement qu’avec une main. Les muscles qui produisent ce mouvement ne diffèrent de ceux des autres queues que par une force plus grande.

Le genre des chats grimpe en enfonçant ses griffes aiguës, tranchantes et crochues dans les corps. Nous avons déja vu comment ces ongles sont retenus en arrière et entre les doigts, la pointe tournée vers le ciel, par le moyen de deux ligamens élastiques, indépendans de la volonté de l’animal. Lorsqu’il veut s’en servir, il fait agir le fléchisseur profond des doigts, qui fait tourner la dernière phalange sur la pénultième, et dirige la pointe de l’ongle en dessous. C’est aussi par ce moyen que les chats saisissent les objets mobiles, et qu’ils déchirent leur proie.