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le sol avec leurs pattes. Enfin ceux qui ont les doigts réunis et rapprochés sous la peau, ou enveloppés de sabots de corne, ne peuvent exercer aucune préhension.

Nous avons déja vu que la perfection de la préhension est toujours accompagnée de celle de la faculté de tourner la main sur l’avant-bras ; et que dans les animaux qui en sont pourvus, les os de l’épaule y sont disposés de manière à empêcher le déplacement de l’omoplate en avant.

Cette faculté de saisir et d’empoigner fermement, est très-utile aux animaux dans l’espèce de mouvement progressif que l’on nomme grimper.

Ce mouvement consiste à se suspendre en serrant fortement les inégalités des branches, ou toute autre chose susceptible d’être empoignée ou accrochée, et de s’élever ainsi par des efforts successifs contre la direction de la pesanteur.

L’homme est un assez mauvais grimpeur, parce qu’il ne peut empoigner qu’avec ses mains ; ses pieds ne peuvent que s’appuyer, ce qui leur donne beaucoup moins de solidité pour élever le corps par le déploiement des talons et des genoux. Il est obligé d’employer principalement ses bras, en les portant en avant, et en tirant ensuite son corps sur eux après qu’il a fixé ses mains.

Les quadrumanes sont les grimpeurs par excellence : ils peuvent également bien saisir avec leurs quatre extrémités ; et la position de leur extrémité de derrière, dont la plante regarde en