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Article III.

de l’action de saisir, et de celle de grimper. l’homme et un certain nombre d’animaux peuvent empoigner les objets, en les entourant et en les serrant de leurs doigts ; il faut pour cet effet des doigts séparés, libres, flexibles, et d’une certaine longueur. L’homme n’en a de tels qu’à la main ; mais les singes et beaucoup d’autres animaux en ont aux mains et aux pieds.

Il n’y a que l’homme, les singes et les makis, qui aient les pouces séparés, et qui puissent les opposer aux autres doigts, en formant une espèce de tenaill ; aussi n’y a-t-il qu’eux qui puissent tenir d’une seule main des objets mobiles. Nous verrons, dans un autre chapitre, la grande différence qui existe cependant entre la main des singes et celle de l’homme, et l’avantage qu’a cette dernière pour toutes les opérations délicates qui exigent qu’on saisisse ou qu’on pince de très-petits corps. Les autres animaux, qui ont les doigts assez grêles et assez mobiles pour porter ainsi les objets, sont obligés de les tenir à deux mains ; c’est ce que font les écureuils, les rats, les sarigues, etc. ; d’autres qui ont les doigts plus courts, et qui, d’ailleurs, sont obligés de s’appuyer sur leurs pieds de devant, comme les chiens et les chats, ne peuvent retenir les corps qu’en les fixant contre