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tourne sur ce pied comme sur un point fixe pour recevoir le poids du corps ; puis étend de nouveau son talon pour reporter ce poids sur l’autre jambe.

Chaque jambe portant à son tour le corps, comme dans une station qui se feroit sur un seul pied, les extenseurs de la cuisse et du genou agissent alors pour empêcher ces articulations de s’affaisser.

Les fléchisseurs de ces mêmes articulations agissent l’instant d’après, lorsque cette jambe, après avoir poussé le corps sur l’autre, doit être relevée pour se porter en avant. Les trois articulations principales de chaque jambe sont dirigées en sens contraire, afin que, dans leur flexion, le pied se trouve élevé immédiatement au-dessus de la place qu’il occupoit ans leur extension. Sans cela, elles n’auroient pu se fléchir sans jeter le pied en avant ou en arrière.

Ce mouvement d’ondulation du corps ne pouvant se faire d’une manière parfaitement égale des deux côtés, est ce qui empêche l’homme de marcher en ligne droite, et même de conserver une direction constante, s’il ne fait pas une grande attention pour corriger ses écarts. Voilà pourquoi un homme ne peut marcher droit les yeux fermés.

Lorsque l’on marche sur un plan incliné descendant, ou lorsqu’on descend un escalier, la jambe avancée est plus basse que celle qui est restée en arrière ; et le corps tomberoit sur la première avec une vîtesse dangereuse et fatigante, si on n’avoit