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Article II.

de la marche. tous les mouvemens progressifs par lesquels l’homme et les animaux transportent leur corps entier d’un lieu à un autre, exigent qu’une vîtesse déterminée soit imprimée, dans une certaine direction, aux centres de gravité de ces corps. Pour cet effet, il faut qu’il y ait un déploiement d’un certain nombre d’articulations plus ou moins fléchies, dont la position soit telle, que leur déploiement soit libre du côté du centre de gravité, et gêné du côté opposé, ensorte que la plus grande partie du mouvement ait lieu dans le premier de ces sens.

On peut comparer le corps animal qui veut se mouvoir en entier, à un ressort à deux branches, dont l’une des deux est appuyée contre un obstacle résistant. Si ces branches, après avoir été rapprochées par une force extérieure, sont rendues à leur liberté primitive, leur élasticité tendra à les écarter également, jusqu’à ce qu’elles soient revenues à faire l’une avec l’autre l’angle qu’elles faisoient avant la compression : mais la branche appuyée contre l’obstacle ne pouvant le forcer, le mouvement se fera en entier dans le sens opposé, et le centre de gravité du ressort s’écartera de cet obstacle avec une vîtesse plus ou mois grande.