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point à cela ; car leur action seconderoit, au contraire, celle du poids du tronc. Ces muscles de l’abdomen contribuent sur-tout avec force à voûter la colonne vertébrale dans les espèces revêtues d’écailles ou d’épines, et qui ont l’habitude de se rouler en boule lorsqu’elles apperçoivent du danger, comme le hérisson, les tatous, les pangolins. Ces muscles sont plus forts dans ces espèces que dans toutes les autres. Le pangolin à longue queue ou phatagin a deux productions tendineuses et même presque ossifiées, qui s’étendent depuis le cartilage xiphoïde jusque près du bassin.

Les jambes des mammifères se fléchissent en avant et en arrière, dans des plans à peu près parallèles à l’épine, et peu éloignés du plan moyen du corps, dans lequel agit la pesanteur. Les quadrupèdes ovipares, au contraire, ont leurs cuisses dirigées en dehors, et les inflexions de leurs pattes se font dans des plans perpendiculaires à l’épine : par là, le poids du corps agit par un levier beaucoup plus long pour empêcher le redressement du genou. Aussi ces animaux gardent-ils toujours les genoux pliés, et leur ventre traîne à terre entre leurs jambes. C’est de là que leur est venu le nom de reptiles.