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au corps dans l’homme, en soutient presque toutela charge ici. Elle a reçu, en conséquence, des extenseurs beaucoup plus puissans, sur-tout ceux du coude, comme nous l’avons vu en les décrivant.

L’omoplate est fortement abaissée, et par conséquent le tronc soutenu entre les épaules, par un muscle grand dentelé plus étendu que dans l’homme ; en un mot, tout ce que l’extrémité postérieure paroît avoir perdu en force musculaire, semble être passé à l’antérieure.

La tête se trouvant hors de la verticale, et projetée en avant sur un cou souvent très-long, il a fallu beaucoup plus de moyens pour la soutenir.

Ils consistent dans l’épaisseur des muscles cervicaux et l’étendue de leurs attaches, et dans la force du ligament cervical. Ces deux circonstances d’organisation ne se trouvent pas dans l’homme, dont la tête se soutient par sa propre position.

L’une et l’autre existent dans un degré d’autant plus fort, que la tête est plus lourde, ou qu’elle supporte des cornes plus grandes : mais lorsqu’elle doit soulever encore des fardeaux étrangers, comme dans la taupe, les muscles se renforcent étonnamment, et le ligament cervical s’ossifie.

Le corps pèse entre les quatre jambes, et tend à courber l’épine vers le bas par son poids. Ce sont les muscles du bas-ventre, et sur-tout les muscles droits, qui empêchent cette courbure, par leur tension à en produire une contraire et à faire voûter l’épine. Les extenseurs de l’épine ne servent