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fléchisseurs des doigts passent sur l’articulation du talon, et même qu’il se joint à eux un muscle qui vient de la région du pubis, et qui passe sur l’articulation du genou. Lorsque ces deux articulations se fléchissent, elles tirent nécessairement sur ces tendons, et elles font fléchir les doigts : aussi ne peut-on ployer le genou et le talon d’un oiseau, même mort, sans lui faire fléchir les doigts. Le simple poids de son corps, en affaissant ses cuisses et ses jambes, doit donc lui faire serrer mécaniquement les branches sur lesquelles il se perche. Nous ne voyons pas que les objections qu’on a faites contre cette explication soient valables, ni que les hypothèses qu’on lui a substituées soient admissibles.

c station sur quatre pieds. nous avons vu ci-dessus quelles sont les causes qui empêchent les quadrupèdes de se tenir debout.

Ces causes deviennent d’autant plus fortes, que les animaux sont plus parfaitement quadrupèdes ; c’est-à-dire, qu’ils peuvent moins quitter la station sur quatre pieds ; et elles sont accompagnées de moyens particuliers propres à favoriser cette dernière sorte de station.

La station sur quatre pieds fournit à l’animal une base très-considérable sur laquelle il est soutenu : mais, à cause de la pesanteur du cou et de la tête, le centre de gravité est plus voisin des jambes de devant que de celle de derrière ; en sorte que l’extrémité antérieure, qui n’a point de support à donne