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pieds ; aussi ces espèces se tiennent-elles plus fréquemment debout que les autres.

Le second avantage de l’homme, c’est la facilité avec laquelle il tient sa tête droite : nous avons vu, en parlant de son articulation, que la cause en est dans la position du trou occipital sous le milieu de la tête, et dans la direction de la bouche et des yeux en avant. Ces deux circonstances nuiroient autant à sa marche sur les quatre membres, qu’elles lui sont utiles pour se tenir sur deux seulement. L’homme marchant à quatre ne pourroit regarder devant lui. Il auroit même de la peine à soulever sa tête, parce qu’elle est très-pesante, que ses muscles sont foibles, et que le ligament cervical lui manque.

On remarque encore dans l’organisation de l’homme quelques circonstances qui, sans l’aider à se tenir debout, l’empêcheroient cependant de se tenir sur ses quatre extrémités. Ses membres postérieurs sont trop longs, à proportion des antérieurs, ce qui oblige même les enfans qui ne peuvent se tenir sur leurs pieds, à cause de leur foiblesse, à ramper sur les genoux ou à écarter les jambes d’une manière très-génante ; et même lors leur tête se remplit tellement de sang, qu’ils sont obligés de chercher un appui pour se redresser, en s’y accrochant.

Les quadrupèdes qui veulent se tenir uniquement sur leurs pieds de derrière, soit pour employer ceux de devant à la préhension, soit pour que