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Le poids du corps tend à fléchir la jambe en avant sur le pied. C’est donc par le moyen des extenseurs du talon, qu’elle est maintenue dans l’état où il faut qu’elle soit pour sa station. Ces muscles sont les jumeaux et le soleaire ; ils sont plus épais dans l’homme, à proportion, que dans aucun autre mammifère, excepté, peut être, ceux qui font de grands sauts. C’est pour cela que l’homme seul a de vrais mollets, et que les hommes qui font le plus d’usage de ces muscles, comme les sauteurs, les ont plus épais que les autres.

La cuisse de l’homme se trouve, dans la station, former une même ligne avec le tronc et avec la jambe ; dans les quadrupèdes, au contraire, elle est collée contre le flanc, et forme, avec l’épine, un angle souvent aigu. Voilà pourquoi elle est plate dans ces animaux et ronde dans l’homme.

Les extenseurs de la cuisse sont, à proportion, plus forts dans l’homme. C’est le contraire pour les fléchisseurs, qui, de plus, descendent beaucoup plus bas sur la jambe dans les quadrupèdes, et l’empêchent par là de se redresser entièrement sur la cuisse.

Dans ce redressement la rotule remonte dans une rainure placée au bas et au-devant du fémur, qui s’étend plus haut dans l’homme que dans les autres espèces.

Les mouvemens de la cuisse sur le bassin se font dans toute sorte de sens, mais le poids du