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les écarter l’un de l’autre plus que les autres animaux.

L’écartement des pieds de l’homme tient, 1 à la largeur du bassin, qui surpasse proportionnellement celle de tous les animaux, qui auroient d’ailleurs quelqu’une des autres conditions requises pour la station perpendiculaire, comme sont les quadrumanes et les carnassiers ; 2 à la longueur et à l’obliquité du col du fémur, qui porent cet os plus en dehors, et le dégagent mieux de son articulation que dans tout autre animal.

La grandeur de la surface du pied de l’homme tient à ce qu’il appuye le tarse, le métatarse et tous les doigts à terre, ce qu’aucun autre animal ne fait aussi parfaitement ; les singes et les ours mêmes ayant le bout du calcanéum relevé, tandis que dans l’homme il forme au contraire une saillie en bas comme pour soutenir le pied par derrière. Les didelphes approchent aussi beaucoup de l’homme par leurs pieds de derrière, mais ils manquent de toutes les autres conditions. Les quadrupèdes, qui ont le tarse plus alongé que l’homme, l’ont plus étroit, et ne touchent la terre que du bout des doigts.

L’homme surpasse également les autres quadrupèdes par la forme avantageuse de son pied, et par son aptitude à se bien affermir sur le sol.

Il est plat en dessous, et ses deux bords appuyent également à terre ; dans les autres animaux il est ordinairement convexe, ou bien, comme