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autre cause, de faire les efforts nécessaires pour le maintien de sa station, toutes les articulations de ses jambes céderoient sous le poids de son corps et se fléchiroient. La station est donc produite uniquement par l’action soutenue des muscles extenseurs de toutes les articulations ; les fléchisseurs n’y entrent pour rien, et c’est-là une des causes pour lesquelles une station constante est plus fatiguante que la marche qui dureroit le même temps, mais dans laquelle les extenseurs cesseroient alternativement d’agir, pour céder aux fléchisseurs.

Il y a cependant des animaux dans lesquels certaines articulations sont maintenues dans l’état d’extension par leur propre forme, et par les ligamens qui s’y attachent. Telle est la cigogne. Son fémur s’articule sur son tibia par une facette, dans le milieu de laquelle est un creux où entre une saillie du tibia. Pour fléchir la jambe, il faut que cette saillie sorte du creux, et passe sur son bord postérieur ; alors elle tiraille nécessairement les ligamens, plus que dans l’extension, lorsqu’elle est logée dans sa fossette.

Ces ligamens doivent donc maintenir la jambe étendue comme des espèces de ressorts, et sans que les muscles ayent besoin d’y contribuer.

C’est pour cela que ces sortes d’oiseaux peuvent passer des jours et des nuits sur un seul pied sans se fatiguer.

Mais les choses ne sont point ainsi dans l’homme