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rudiment d’aile, de figure alongée et cylindrique, terminé par un petit bouton ou petite tête solide.

On nomme cette partie le balancier, parce qu’on suppose qu’elle sert à l’insecte pour maintenir l’équilibre de son corps dans le mouvement rapide de ses ailes. Ce qu’il y a de certain et de connu à cet égard, c’est que toutes les fois que l’insecte frappe l’air avec l’aile, on voit un mouvement très-rapide dans le balancier. Il y a en outre, dans les diptères, une écaille membraneuse voûtée entre le balancier et l’aile. On la nomme cuilleron. Le balancier, dans ses mouvemens, frappe rapidement cette partie, et paroît produire sur elle ce bourdonnement si connu que les mouches font entendre en volant.

Les muscles qui meuvent les ailes ne nous sont point encore bien connus. Il paroîtroit qu’il y en a de deux sortes : les uns, petits et courts, qui sont destinés à les étendre ou à les plier en même temps qu’ils les éloignent ou les rapprochent de l’axe du corps ; et d’autres, un peu plus longs, propres à produire le mouvement d’élévation et d’abaissement par lequel l’air frappé, fait éprouver à l’insecte la résistance qui détermine la nature de son mouvement dans l’espace.

Les élytres des coléoptères, des orthoptères et des hémiptères ne paroissent pas servir manifestement à l’action du vol, à moins qu’ils ne soient mus également par l’action des muscles de la poitrine.

La manière dont se plient ou se plissent les