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qui s’emboîtent les uns dans les autres, comme les tubes d’une lunette, et dont il ne paroît souvent au-dehors que le tiers de l’étendue.

Tels sont les mouvemens dont le ventre des insectes parfaits est susceptible.

5 des membres. il nous reste encore à étudier l’organisation des membres. Commençons par les pattes, et voyons successivement quel est leur nombre ; leur forme générale, leur composition, leur proportion respective, leurs mouvemens.

Le nombre des pattes varie. Il n’y en a jamais ni plus ni moins de six dans les insectes ailés : mais le nombre en est très-variable parmi ceux qui n’ont pas d’ailes. Les poux, les puces, les podures, les forbicines, les mittes, en ont six attachées comme dans les insectes ailés ; les scorpions, les araignées, les faucheurs en ont huit ; les cloportes, les jules et les scolopendres en ont à tous les anneaux de leur corps ; la tête et la queue exceptées. Dans les uns, on en trouve deux paires par anneau, et dans les autres une seule paire.

La forme générale des pattes dépend de la manière de vivre des insectes. Sont-ils destinés à demeurer dans l’eau, à nager ? Alors les pattes sont applaties, longues, ciliées. Doivent-elles servir à fouir la terre ? Elles sont élargies, crénelées, tranchantes. Servent-elles seulement à la marche ? Elles sont longues, cylindriques.

Sont-elles propres