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marqué que dans les insectes chez lesquels il est pédiculé. Il y a alors une véritable articulation solide, une espèce de charnière dans laquelle le premier anneau est échancré en dessus et reçoit une portion saillante de la poitrine sur laquelle elle se meut. Cette articulation est rendue solide par des ligamens élastiques qui ont beaucoup de force. Des muscles attachés dans l’intérieur de la poitrine s’insèrent à ce premier anneau, et déterminent l’étendue de son mouvement.

Quant aux insectes dont l’abdomen est sessile, les muscles qui meuvent la première pièce sont les mêmes que ceux qui agissent d’un anneau sur un autre.

Le mouvement partiel des anneaux est produit par des muscles très-simples : ce sont des fibres musculaires qui s’étendent de tout le bord antérieur d’un anneau, au bord postérieur de ceui qui précède. Si les fibres du côté du dos se contractent, par exemple, l’abdomen devenant plus court en dessus, se recourbe vers le dos. Si ce sont les fibres du côté du ventre ou les latérales qui se raccourcissent, l’abdomen se fléchit sous le ventre, ou se porte de l’un ou de l’autre côté. L’étendue du mouvement est ensuite subordonnée au nombre et à l’espèce d’articulation des anneaux. Dans les coléoptères, par exemple, les anneaux ne font que se toucher par les bords, et le mouvement est très-borné ; tandis que dans les hyménoptères les anneaux du ventre sont autant de petits cerceaux