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En effet, les huîtres, les placunes, les pélérines, les arondes, etc. N’ont point de dents du tout à leur charnière. Les pholades et les myes en ont une seulement à l’une des valves ; mais elle n’est point reçue dans une fossette. Les solens ont la charnière fermée par une dent de chaque valve qui fait saillie dans l’intérieur. Ces deux avances se rencontrent et se meuvent l’une sur l’autre.

Les anomyes, les unio, les spondiles, les cames et plusieurs autres ont une ou deux dents sur une valve seulement, et elles sont reçues dans des fossettes correspondantes de la valve opposée. Les vénus, les bucardes et les mactres ont à l’une et à l’autre valve des dents qui se reçoivent réciproquement. Enfin les arches ont une multitude de petites dents qui s’engrènent les unes dans les autres. Toutes ces conformations, ou facilitent le jeu des charnières, ou en affermissent l’articulation ; enfin elles permettent une ouverture plus ou moins grande des valves.

Le ligament élastique, qui tend continuellement à ouvrir les valves, n’est point toujours situé aux mêmes points de la coquille. Les moules, par exemple, ont le ligament à un des côtés des valves. Les placunes ont un petit appendice osseux qui fait saillie dans l’intérieur de chaque valve ; et c’est sur cette partie qu’est reçu le ligament qui les tient réunies. Les pernes ont à chaque valve plusieurs fossettes opposées deux à deux, qui logent autant de petits ligamens.