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Dans le calmar et dans la seiche les ventouses sont attachées par des pédicules musculeux très-minces.

Quand l’animal approche l’un ou plusieurs de ses suçoirs d’une surface, pour l’appliquer plus intimement, il le présente applati. Lorsqu’il y est collé par l’harmonie des surfaces, il en contracte le sphincter, ce qui produit une cavité au centre de laquelle il se forme un vuide. Par ce mécanisme, le suçoir s’attache à la surface avec une force proportionnée à son diamêtre et au poids de la colonne d’eau et d’air dont il est la base. Cette force, multipliée par le nombre des suçoirs, donne celle avec laquelle tout ou partie des pieds s’attache au corps : aussi est-il plus facile de déchirer ces pieds que de les séparer de l’objet que l’animal veut retenir.

Dans les seiches et les calmars, l’ouverture du suçoir est entourée d’une zone cartilagineuse et dentelée ; dans les poulpes, ce n’est qu’un disque charnu, plat, percé dans son milieu.

Indépendamment des huit pieds que nous venons de décrire, et qui sont seuls dans les poulpes ; les seiches et les calmars en ont deux autres beaucoup plus longs, plus minces, et qui ne portent de ventouses qu’à leur extrémité, qui est élargie. Leur organisation est au reste la même que celle des autres pieds.